J’avais pour idée de produire un horoscope produit par une intelligence artificielle. l’idée a murit par le terme de « prédiction » qui définit ainsi la résultante d’un algorithme de machine learning — et qui évidement évoque l’imaginaire de la voyance, des croyances ésotériques. Cette double signification m’a fait ainsi correspondre ces deux notions à priori éloignés.
Les contenus des horoscopes peuvent apparaître stéréotypés et répétitif et donc s’intègre facilement à une logique d’automatisation.
Ainsi un programme a récupéré — scrappé — les contenus des horoscopes de 20 Minutes pendant quelques mois pour produire un corpus d’entrainement pour un algorithme de génération de texte basé sur le modèle GPT-2. Chaque jour les prédictions sont générées pour chaque signe et mis à disposition sur un site web : https://horoscopeai.fr .
Est-ce que produire cette machine à produire du non-sens est une critique envers la voyance et envers les personnes qui y croient ?
A titre personnel, il m’arrive de lire mon horoscope quotidien par simple curiosité et cela modifie ma journée, chaque événement est réétudier par le prisme des quelques notes indiqués dont je projette immédiatement le sens. L’horoscope c’est aussi donner du sens à une routine — et pourquoi pas réintégré de l’IA dans cette routine. L’usage des algorithmes de générations de textes basés sur les transformers (par exemple chat GPT) s’est largement imposé de façon sous jacentes : on lit des textes dont une partie à été produite par l’usage d’IA (par de la génération pure ou par des simplifications, résumés de texte) ou qui a été reprise par une intelligence humaine, se retrouve dans différentes capsules dans nos flux numériques. Alors pourquoi pas « assumer » l’usage d’IA a 100%.
On est dans une automatisation de secteur qui ne semblent pas à priori impacté par le déploiement d’intelligence artificielle, par extension on peut se demander comment sont réaliser les horoscopes, sont-ils partiellement automatisés ?
La production par IA apporte ici de l’accident, des non-sens ou encore de nouveaux mots.
Plan de communication
J’ai ainsi pensé à retranscrire les codes de communication des diseurs de vérité. Marginal•es, ils•elles communiquent par l’usage d’affichage sauvage. Je me suis donc « réapproprier » ces codes pour ainsi disséminer des stickers sur mon chemin, dans la rue, dans les gare etc…
Vous avez donc peut-être déjà vu ces visuels dans le rer B ou C dans la ligne 10, 14 ou la H, sur Châtelet St Ouen, Gare du Nord, Pierrelaye ou encore le quartier latin. Les stickers renvoie au site web par l’adresse et un QR code. Initialement des formats 10×15, j’ai réduit les tailles des formats en 10×7 et 7×4 pour qu’ils soient plus solide et moins facilement enlevable. Et cette réduction à pose aussi des contrainte de design graphique, réduire le corps du texte, certes mais jusqu’à quel taille.
J’ai pris quelques photos des différents stickers posés.
Dernière pierre à l’édifice
Oscar m’a proposé d’ajouter une version du projet sur instagram et donc l’intégrer à l’idée de flux, et à une idée de consultation quotidiennes, c’est finalement une forme plus pertinente que le site web. j’ai ainsi élaborer un bot instagram qui chaque jour, génère deux post avec les 12 slides pour chaque signe astrologique. Puis Florian m’a dit : « Est-ce que ce serait pas plus intéressant de glisser un vrai horoscope dans les horoscopes du jours […] ça produit une confrontation entre le généré et la base de donné. » Ce que j’ai trouvé pertinent on confronte les deux versions et cette variation permet que le compte instagram ne soit pas juste un doublons du site web. Chacune des deux entités de ce projet à sa propre fonction. Vous pouvez donc retrouver le bot instagram ici.